10 décembre 1948
– 10 décembre 2013. Cela fait soixante-cinq (65) ans que la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) a été adoptée par les Nations Unies à
Paris, dans sa Résolution 217. III. Vu l’importance
de ce texte dans le processus de reconnaissance et de mise en œuvre des droits
humains, Amnesty International Burkina se joint au reste du mouvement pour réaffirmer
le principe de promotion et de protection des droits humains, inspiré du
contexte de l’adoption de la DUDH. La section nationale en a profité également
pour parler de quelques évolutions et du travail mené au Burkina Faso en vue de
la promotion et de la protection des droits humains et lancer un appel fort
pour le respect des droits humains en Afrique, particulièrement au Burkina, au Mali
et en Centrafrique.
Née de la prise
de conscience des horreurs et des atrocités subies par la communauté des êtres
humains pendant la seconde guerre mondiale, la DUDH traduisait l’aspiration
commune des « peuples des nations
unies à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux
fois dans l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles
souffrances ». Poursuivant cette quête, ce texte a ensuite inspiré la
législation internationale en matière de droits humains et constitue aujourd’hui
le fer de lance dans le développement du droit international des droits humains,
à côté du Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et
Cultures (PIDESC) et du Pacte International relatif aux Droits Civils et
Politiques (PIDCP). Dans le monde, la DUDH est citée dans plusieurs
législations nationales. Au Burkina Faso par exemple, la DUDH a valeur constitutionnelle
en ce que le Préambule de la Constitution déclare que le Burkina Faso souscrit
à la DUDH.
Malgré les critiques
acerbes contre la DUDH, notamment le fait que la DUDH n’a pas de valeur
juridique contraignante, la DUDH s’impose néanmoins comme un document de
référence qui consacre l’universalité et l’interdépendance des droits humains. Elle
constitue un élément fondamental pour la vision d’Amnesty International qui est
celle d’un monde dans lequel les êtres humains jouissent de l’ensemble des
droits humains contenus dans cette Déclaration.
Dans le contexte actuel
marqué par des atrocités commises dans des zones en conflit, des contestations
de populations qui font face à la répression des pouvoirs publics, parfois de
façon disproportionnée, l’ignorance, le peu d’engagement des Etats et des citoyens,
il est plus que jamais nécessaire d’insister sur le principe de protection des
droits humains. Les actions entreprises à cette fin par la section ont une fois
de plus été relatées aux journalistes, notamment la campagne de collecte de
signatures pour faire libérer des individus condamnés injustement dans le monde.
Les avancées enregistrées par le pays ont été aussi saluées, en plus des appels
liés à la nécessité pour le Burkina de ratifier le deuxième Protocole facultatif
au PIDCP et se rapportant à l’abolition de la peine de mort et le Protocole
facultatif au PIDESC. Conformément aux appels et recommandations d’Amnesty International
concernant la situation au Mali et en Centrafrique, la section nationale a
invité le gouvernement malien et la communauté internationale à enquêter et à poursuivre
d’une part, les présumés coupables d’exactions au Mali et d’autre part, à
faciliter la mise en place d’une force internationale efficace en Centrafrique
afin d’éviter le chaos et protéger les civils.
Beaucoup d’autres
préoccupations ont été soulevées par les journalistes, signe de l’intérêt de
ces acteurs importants pour les droits humains. Dans leurs réponses, les
membres d’Amnesty International Burkina ont rassuré les journalistes de la
volonté du mouvement à poursuivre son combat, et de façon plus assidue et plus
proches des victimes, et en mobilisant davantage de personnes autour de la
promotion et de la protection des droits humains. Ce travail se fait dans le cadre d’un processus, comme l’affirmait
Kofi Annan, Ex Secrétaire général de l'ONU en ces termes: « L’éducation aux droits de l’homme est bien plus qu’un sujet de
leçon ou que le thème d’une journée: c’est un processus qui vise à ce que
chacun soit équipé pour vivre sa vie dans la sécurité et la dignité. En cette
Journée internationale des droits de l’homme, continuons ensemble à faire le
nécessaire pour que les générations futures aient une culture des droits de
l’homme, et à promouvoir la liberté, la sécurité et la paix dans tous les pays ».