mardi 5 février 2013

Droit à la santé maternelle : Amnesty Burkina lance une pétition interpellant les nouveaux élus politiques

 « Moi aussi je vote pour la santé maternelle ». C’est le titre de la pétition que Amnesty International lance en vue de rappeler aux nouveaux élus que la santé maternelle est un droit humain, et de surcroit, doit demeurer une priorité pour le Burkina Faso. Ce sont les femmes leaders des associations partenaires de Boussé et de Ouahigouya qui ont lancé la pétition en présence d’une forte délégation du secrétariat national d’Amnesty International Burkina.
En décembre 2012, la classe politique burkinabé et les électeurs se sont engagés dans le cadre de la campagne électorale, à mettre en œuvre des politiques visant à prendre en compte les préoccupations des populations burkinabé. A l’heure où les Députés de la 5ème législature débutent leurs travaux et que, au niveau local, les conseillers municipaux sont entrain de désigner les premiers responsables des mairies, il est bien de rappeler aux nouveaux élus leurs responsabilités en matière de droit à la santé maternelle.

Cette pétition vise donc à attirer l’attention des nouveaux élus et des organes électifs sur le fait que la santé maternelle doit demeurer une priorité, d’autant plus que les plus hautes autorités nationales ont pris des engagements depuis le lancement de la campagne en 2010, visant à mettre en œuvre le droit à la santé maternelle. En clair, et dans la mesure où les autorités locales, notamment les Maires et les Conseillers municipaux, ont aussi l’obligation de respecter, protéger et de mettre en œuvre le droit à la santé maternelle, il serait important et logique que cet engagement reçoive également un écho beaucoup plus grand au niveau local.
C’est pourquoi, Amnesty international et l’ensemble des signataires demandent aux élus, au niveau communal, régional et national de :

Ø  prendre les mesures nécessaires pour assurer non seulement une mise en œuvre effective des politiques de subventions des soins obstétricaux et néonataux d’urgence ;

Ø  promouvoir un meilleur accès à des services de santé adéquats pour les femmes ;

Ø  promouvoir la mise en place de moyens de recours effectifs et accessibles lorsqu’une femme se voit refuser le droit de jouir pleinement de son droit à la santé maternelle.
A quelques jours du lancement de la pétition, nous notons déjà un réel engagement et nous espérons récolter le maximum de signatures pour soutenir le plaidoyer en faveur du droit à la santé maternelle d’ici la Journée internationale de la femme, célébrée chaque année le 8 mars.