mercredi 26 mai 2010

28 mai - Journée internationale d'action en faveur de la santé maternelle


Du 29 au 30 mai, Amnesty Burkina célèbrera la Journée internationale d'action en faveur de la santé maternelle à Koudougou dans la Province du Boulkièmdé.

Au programme, une série de rencontres avec les élèves de l'Ecole Nationale de la Santé, les femmes d'associations et d'ONG féminines et les étudiants de l'Université de Koudougou.

A l'affiche, la Star Cendrine Nama, artiste musicienne et engagée dans la campagne contre la mortalité maternelle, célèbre cette Journée aux côtés d'Amnesty Burkina Faso.

Promotion du droit à la santé maternelle, un rendez-vous à ne pas manquer !

Printemps des Droits Humains : De vives discussions autour des droits sexuels et reproductifs à la cité universitaire féminine de Dassasgho.

Le samedi 22 mai dans la soirée, une trentaine de jeunes filles, étudiantes à l’Université de Ouagadougou, ont reçu la visite d’Amnesty Burkina à leur résidence universitaire. L’objectif était d’échanger et de promouvoir le débat autour du droit à la santé maternelle au Burkina Faso.

Après une brève présentation d’Amnesty international et de l’équipe, les filles ont suivi avec une attention soutenue l’histoire d’une femme morte en couche - inspirée de la réalité - que retrace le film « Zinibeogo ». L’objectif étant d’aboutir à des échanges à l’issue de la projection, l’équipe d’Amnesty Burkina a souhaité que les filles livrent leurs impressions et les sentiments qu’a pu susciter le film. Les filles ont, dans leurs interventions, dressé le tableau des causes des décès maternels et tirer la conclusion que la mortalité maternelle n’est pas une fatalité : la femme enceinte dans le film ne devait pas mourir, ont-elles ainsi reconnu. L’équipe d’Amnesty Burkina, partant de cette conclusion, a présenté succinctement la réalité de la mortalité maternelle au Burkina Faso et pour anticiper sur certaines interrogations, elle a expliqué l’intérêt d’Amnesty International pour la question de la santé maternelle. Cela a consisté à expliquer à ce public l’aspect « Droit Humain » de la Santé Maternelle et d’ouvrir une brèche sur la campagne et la caravane de sensibilisation et de plaidoyer en faveur du droit à la santé maternelle au Burkina Faso. Après cette phase d’information, les échanges ont été subtilement orientés sur la question des Droits Sexuels et Reproductifs.

Que pensent les étudiantes du statut de la femme par rapport à son pouvoir de décider de sa santé sexuelle et reproductive ?

Après une petite mise au point sur la notion de Droit Sexuel et Reproductif et un rappel des textes légaux en la matière, le vif débat né dans la salle était au diapason du milieu estudiantin. Partis de la question de la liberté pour une femme d’adopter une méthode contraceptive, les échanges ont été enrichis par des avis divergents. Sur l’anecdote de cette femme, atteinte de cancer au col de l’utérus à qui les agents de santé ont fait utiliser une méthode contraceptive, et qui s’est vue intimée l’ordre de l’enlever par son mari, une fille pense que les agents ne devaient amener une femme à adopter une méthode contraceptive sans l’avis du mari. Des points de vue divergents ont été donnés sur la question. Pour justifier leur point de vue, certaines filles ont rappelée le statut de la femme, un statut à travers lequel il est toujours utile, voire nécessaire pour une femme de s’en remettre à l’autorité du mari pour décider sur certaines questions. Pour celles qui défendaient mordicus cette liberté pour la femme de décider de sa santé sexuelle et reproductive, les hommes ne devraient pas empêcher l’exercice de cette liberté par la femme. Elles ont suggéré que l’on puisse rechercher l’avis favorable du mari, en tentant de lui faire comprendre le bien fondé, mais de passer outre s’il s’oppose. L’équipe d’Amnesty Burkina a appuyé ce point de vue en revenant sur la Loi n°049-2005/AN portant Santé de la Reproduction au Burkina Faso dont les Articles 8 et 9 garantissent le droit à la santé de la reproduction pour tout être humain et celui pour tout couple et individu de décider librement et avec discernement du nombre d’enfants et de l’espacement des naissances. Des contributions diverses ont permis de démontrer en quoi la planification familiale et les méthodes contraceptives contribuent à réduire la mortalité maternelle, et de façon générale à éviter des situations embarrassantes dans lesquelles pourraient conduire certaines grossesses.
L’avortement a été abordé sous l’angle des dispositions légales. Les quelques étudiantes en médecine qui étaient dans la salle ont contribué à établir les quatre situations dans lesquelles la loi permet l’avortement au Burkina. L’équipe d’Amnesty Burkina s’est empressée de préciser que l’avortement n’est pas une méthode contraceptive et peut constituer une cause de mortalité maternelle, d’où la nécessité d’informer les populations sur leur droit à la planification familiale et sur les dispositions légales qui encadrent l’avortement. Etant donné le caractère toujours tabou du sexe dans notre contexte, les étudiantes ont fait la proposition de sensibiliser les populations en vue de renverser cette tendance. Au sortir des débats, les étudiantes sont restées sur leur faim et n’ont hésité à demander que de telles rencontres d’information et d’échange puissent être organisées au sein de la cité universitaire au profit des jeunes étudiantes.

« Vivre dans la dignité et garantir la santé maternelle au Burkina », des jeunes élèves scrutent la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme


Dans le cadre du Printemps des Droits Humains (PDH), Amnesty Burkina a organisé une séance d’animation avec les élèves membres et sympathisants du Club Amnesty de l’école privée Ramodgwendé le jeudi 20 mai 2010. Le but de la rencontre était de discuter et d’échanger avec les élèves sur la campagne « Exigeons la dignité » et la lutte contre la mortalité maternelle, tout en favorisant la familiarisation avec la DUDH.

En guise d’introduction, l’équipe d’animation a d’abord fait une brève présentation aux participants de la genèse et des objectifs du mouvement, suivie d’une clarification des notions de « dignité humaine » et de « mortalité maternelle ». Ensuite, une copie de la DUDH a été remise à chaque élève avec l’objectif d’amener les élèves à identifier et débattre des articles qui les tiennent à cœur et portant sur la garantie de la dignité humaine et de la santé maternelle. Après le temps de lecture qui a été accordé pour l’identification des articles, la parole a été donnée aux participants pour recueillir leurs impressions sur les droits contenus dans la DUDH. Les échanges qui s’en ont suivis ont été très fournis et les élèves ont posé de nombreuses questions sur différents articles de la DUDH. En résumé, les débats ont fait ressortir trois (3) préoccupations majeures. Il s’agit d’abord de l’ineffectivité de certains articles tels que l’article 1 de la DUDH. Selon un des élèves, cet article ne permet pas encore aux jeunes filles d’aller à l’école au même titre que les jeunes garçons au Burkina Faso. Ensuite, une autre se plaint de l’absence d’interdiction expresse de l’excision dans la DUDH. Enfin, l’équipe d’Amnesty a été interpellée pour clarifier certains termes tels que « sûreté de la personne », « torture » et « peine de mort ». En sus, une réflexion particulière a été faite par une élève autour de l’article 25 de la DUDH. Elle se demande pourquoi on continue de maltraiter les femmes enceintes dans les maternités alors que l’Alinéa 2 de la DUDH dit que « la maternité et l’enfance ont droit a une aide et à une assistance spéciales » ? Surprise et satisfaite par la pertinence des différentes interventions des élèves, l’équipe d’Amnesty Burkina a apporté les éléments de réponse à ces préoccupations et parlé de ce que font Amnesty International et ses partenaires pour la protection de la santé maternelle au Burkina. Un portrait de la situation de la mortalité maternelle dans notre pays a été dressé et, ramené à l’échelle de la classe où se tenait la réunion, presque la moitié de la quarantaine d'élèves partictipants ont eu, de près ou de loin, connaissance de décès maternels.

lundi 24 mai 2010

Saint-Dié-Des-Vosges: Une randonnée à vélo en faveur de la dignité humaine et contre la mortalité maternelle au Burkina Faso


Dans le cadre de la campagne "Exigeons la Dignité" et de la campagne contre la mortalité maternelle au Burkina Faso, le Groupe Amnesty SAINT - DIE - DES - VOSGES a organisé une manifestation "vélo" et de signature de pétitions.
Pour en savoir plus sur cette activité : http://amnestysaintdie.blogspot.com/