jeudi 9 août 2012

Journée d’action sur la Gambie : Amnesty Burkina rencontre l’Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire au Burkina


Dans le cadre de la Journée d’Action sur la Gambie, Amnesty Burkina a rencontré l’Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire en vue d’exposer une fois encore les inquiétudes du mouvement par rapport à la situation des droits humains en Gambie. Au-delàs des différents cas de violations de droits humains évoqués, l’accent a été mis sur le cas d’Amadou Scattred Janneh, ancien Ministre de l’information et de la communication du Gouvernement gambien, arrêté le 7 juin 2011 et condamné à la prison à vie et aux travaux forcés pour avoir possédé des T-shirts produits par l’ONG Coalition pour le changement en Gambie et qui avaient pour slogan : « En finir maintenant avec la dictature ».

Cette rencontre avec Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire avait pour objectif de transmettre une lettre de contribution à la libération immédiate et sans condition d’Amadou Scattred Janneh que nous considérons comme un prisonnier d’opinion. Cette lettre a été transmise à l’intention du Président de la République de Côte d’Ivoire, Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La Gambie étant un pays de la CEDEAO, elle doit au même titre que les autres pays de la Communauté, assumer et respecter ses engagements au regard du droit international des droits humains.

mardi 7 août 2012

Le droit au logement, l’autre épine des droits humains en Afrique !



Tout comme les autres droits économiques, sociaux et culturels, le logement constitue un élément essentiel de la dignité humaine. Ce n’est pas le milliard de personnes vivant dans les bidonvilles et les quartiers informels qui diront le contraire.

Dans le monde, et particulièrement en Afrique, des personnes s’installent dans des endroits d’infortune et sont privées de services sociaux de base tels que l’eau et les installations sanitaires. Elles risquent également d’être expulsées de force à tout moment. Ce défaut de sécurité d’installation se traduit aussi sur le terrain par des difficultés d’accès à la justice et aux recours utiles et, illustre parfaitement le lien étroit entre pauvreté et droits humains. Pourtant, il existe des normes internationales et régionales solides sur ces questions auxquelles les gouvernements devraient être tenus de rendre des comptes sur leur concrétisation. C’est pour contribuer à cela que Amnesty International a lancé depuis 2009, la campagne « Exigeons la dignité » en vue aussi de mettre fin aux expulsions forcées en Afrique et de participer à la promotion du droit au logement.
Amnesty Burkina participe à cette dynamique de solidarité envers les personnes en danger, et est aussi engagée dans le plaidoyer en vue d’obtenir l’égalité d’accès des personnes vivant dans les bidonvilles et dans les quartiers informels à la justice et aux services publics partout en Afrique. C’est dans ce cadre que le pré-groupe jeune de Nioko 2 a organisé les 3 et 4 août des activités de récolte de signatures pour la pétition contre les expulsions forcées en Afrique. A travers, une animation musicale et un sketch sur les expulsions forcées, ils ont réuni près de 400 personnes pour les sensibiliser sur leur droit au logement et inviter les populations à participer à la campagne pour la mise en œuvre du droit au logement et la fin des expulsions forcées en Afrique. Grâce à cette adhésion des populations, plus de 1500 signatures ont été récoltées pour la pétition.

Pour en savoir plus sur la campagne "exigeons la dignité" et le travail mené par Amnesty International contre les expulsions forcées et sur le droit au logement: http://www.amnesty.org/fr/demand-dignity