L’un des axes de la campagne étant
de contribuer à l’autonomisation des populations, notamment les femmes, dans la
revendication de leur droit à la santé maternelle, a conduit Amnesty Burkina à
faire un travail de renforcement des capacités des femmes et des communautés
dans le plaidoyer pour la prise en charge de leurs préoccupations liées à la
santé maternelle. Au Burkina Faso, le processus de décentralisation bat son
plein. Dans ce cadre d’ailleurs, des compétences relatives à la gestion des centres
de premier niveau de soins ont été rétrocédées aux communes. Des initiatives fortes au niveau décentralisé dans
le domaine de santé maternelle pourraient que contribuer à l’accompagnement des
efforts déployés au niveau national en vue de réduire de façon significative
les décès maternels évitables. Autrement dit, les débats politiques à venir
constituent des enjeux importants d’expressions et de prises en compte des
préoccupations majeures des populations. C’est le souhait de beaucoup de
femmes, et vivement que cela soit partagé par la multitude de leaders
politiques désireux de briguer des mandats électifs pour les années à venir et
que, enfin s’émergent davantage de dirigeants consciencieux prompts à prendre
des engagements et les traduire dans les faits pour que des solutions idoines
soient trouvées en vue d’en finir avec les décès maternels évitables dans notre
pays.
En rappel, selon le Ministère de la santé (statistiques 2007) plus de 2000
femmes meurent chaque année au Burkina de suite de complications liées à la
grossesse ou à l’accouchement. Or, du point de vue des spécialistes, la quasi-totalité
de ces décès auraient pu être évités si ces femmes avaient eu accès aux soins
et à temps, et si elles avaient eu l’information et le pouvoir de décider
relativement à leurs droits sexuels et reproductifs.
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