“Obama, help make our
schools safer too !”. A l’heure où à New York, au sein des Nations Unies, les Etats sont en discussion
pour adopter le Traité sur le Commerce des Armes (TCA), environ 350 élèves membres et
sympathisants des clubs d’Amnesty International Burkina Faso demandent au
Président américain de soutenir l’adoption d’un Traité efficace protecteur du
droit international des droits de l’homme et du droit international
humanitaire.
Tout à commencer en octobre 2003,
lorsque après plusieurs années de réflexions autour des violations des droits
humains occasionnées par la prolifération des armes légères, Amnesty
International, Oxfam International et le Réseau d’action international sur les armes
légères lançaient la Campagne « Control
arms » en vue d’exiger l’adoption d’un Traité sur les transferts
internationaux d’armes. L’idée de cette
campagne était de parvenir à l’adoption d’un instrument juridique contraignant
pour combler les lacunes juridiques dans le contrôle des transferts d’armements,
notamment en matière de fabrication, de vente ou transferts, de courtage,
de transbordement... Profitant de ces lacunes, beaucoup d’Etats se sont livrés à des ventes irresponsables d’armes, occasionnant des conflits et de l’insécurité
pour plusieurs millions de personnes dans le monde. Près de 500 000 personnes
meurent chaque année à cause de la prolifération incontrôlée des armes. En
2010, 43 millions de personnes ont dû fuir leur maison à la suite de conflits
armés ou de percussions. 60% des violations des droits humains enregistrés par
Amnesty International découlent de l’utilisation d’une arme à feu. A contrario,
le commerce des armes s’est révélé très juteux pour les pays producteurs qui se
taillent chaque année près de 60 milliards de dollar avec les Etats Unis en
tête, provoquant chez certains un scepticisme quant à la capacité des Nations
Unies de parvenir à l’adoption d’un tel document.
Mais avec cette conférence de
2013 sur le Traité, un jour nouveau va peut-être se lever sur le spectre des droits
humains et du droit humanitaire, en un mot sur la paix et le développement. L’évolution
de la position américaine est un des exemples importants. En effet, opposés au
Traité au départ, l’administration OBAMA est venue donner beaucoup plus d’espoir
à la société civile internationale. On note également avec satisfaction la
dernière déclaration du Secrétaire d’Etat américain John Kerry soutenant le
Traité. Au sein des Nations Unies également, 153 Etats ont voté en faveur d’une
Résolution en décembre 2006 demandant au Secrétaire général des Nations Unies
de récolter les points de vue des Etats membres sur la faisabilité, les
paramètres et le champ d’action d’un tel Traité. Les Etats Unis votaient
contre. Après un processus très rude marqué par une perspicacité des équipes de
lobbying et par des actions de mobilisation menées à travers le monde par les
sections d’Amnesty International, les Nations Unies devraient voter le Traité
en juillet 2012, mais certains Etats comme la Russie, la Chine et les Etats
Unies ont demandé le report de la conférence pour disposer de plus de temps
afin d’examiner certains points du Traité avant son adoption. 157 Etats ont donc
soutenu la tenue de cette conférence du 18 au 28 mars 2013.
C’est donc en profitant de la
semaine mondiale d’action contre la violence armée qui s’est tenue cette année
du 11 au 17 mars que les clubs d’Amnesty Burkina de Ouagadougou, très actifs
depuis des années, ont tenu à adresser un message pressant au Président
américain qui, on le sait, est confronté à la problématique de la circulation
des armes dans son pays et tente de la résoudre. Il s’agissait donc pour ces
jeunes de demander clairement à Barack Obama qu’ils admirent tant, d’influencer
les débats au sein des Nations Unies et parvenir à l’adoption d’un Traité sur
le commerce des armes rendant plus sûr également leurs écoles.
bonne initiative de la part des clubs Amnesty international du Burkina, espérons que le président Obama prêtera main forte aux Nations Unies pour que, avec le concours des autres Etats, la violence armé s’atténue sinon que disparaisse non seulement dans nos pays, familles, villes, mais aussi les écoles, universités... Non à la violence quelle que soit sa nature, mais négociation, discussion et culture de la paix, précieuse arme pour le développement des États et le devenir de la planète terre.
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