Le lundi 26 janvier dernier s’est tenu à Songpelsé, un village situé à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, un atelier de formation sur les droits sexuels et reproductifs à l’attention des animateurs de l’Association des Femmes Unies pour le Développement (ASFUD). Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des bonnes pratiques en matière de santé maternelle du projet « En finir avec la mortalité maternelle évitable... », avait pour but d’amener les animateurs à se familiariser et à utiliser le concept de droits humains afin de contribuer à faire évoluer les choses dans leurs zones d’intervention.
Cette formation qui a regroupé 15 animateurs communautaires de l’Association, s’est déroulée en langue nationale mooré et a permis dans un premier temps de définir les notions de droit sexuel et de droit reproductif et d’établir les liens avec la campagne contre la mortalité maternelle, tout en mettant en exergue les institutions socio-culturelles constitutives de violations de ces droits chez les femmes. Comment donc lutter contre ces institutions ? Que faire pour aider les femmes à connaître d’avantage leurs droits et lutter contre la mortalité maternelle ? La réponse à ces questions est intervenue dans un second temps au travers de deux (2) travaux de groupe, l’un ayant eu pour objectif l’identification de tous les obstacles que les animateurs pourraient être confrontés, et l’autre a eu pour effet la synthèse des solutions à ces obstacles. Un jeu de rôle a permis de simuler le passage de la théorie à la pratique à la fin de la formation. La participation aux débats et l’intérêt des animateurs ont finalement imposé la mise en place d’une stratégie de suivi avec la désignation d’une animatrice comme devant contribuer au maintien de la communication avec le reste des animateurs.
Selon les propos recueillis de la Présidente de l’Association, cet atelier de formation et la volonté de maintenir les liens avec le réseau des animateurs ne feront que leur permettre d’être plus efficaces sur le terrain. ASFUD regroupe plus de 400 femmes et 100 hommes et mène des activités diverses de sensibilisation des femmes et des populations sur le développement socio-économique dans 12 villages des communes de Tanghin-Dassouri et de Komki-ipala. Elle développe aussi des programmes relatifs à la santé de la reproduction dont s’occupent les animateurs communautaires. Sous ce dernier angle, l’Association entretient des relations de partenariat avec Amnesty International depuis le lancement de la campagne contre la mortalité maternelle en 2010.
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