mardi 24 mars 2015

Journée internationale de la femme : Amnesty sensibilise les femmes et les jeunes filles contre les discriminations faites aux femmes et les effets sur la protection des droits sexuels et reproductifs

Les discriminations faites aux femmes peuvent être analysées comme étant les causes et les effets des atteintes aux droits sexuels et reproductifs des femmes. En effet, choisir d’avoir ou pas des rapports sexuels ou des enfants, choisir son époux, adopter une méthode contraceptive … ne sont pas de l’ordre des libertés chez beaucoup de femmes au Burkina Faso. Les agressions et les coups viennent corroborer cet état de fait et mettent fin à toute velléité de revendication des droits, surtout en milieu rural. L’absence d’informations et d’éducation sur les droits sexuels et reproductifs constitue le second pan de cette réalité. Or, l’information et l’éducation pourrait contribuer à vaincre le tabou et permettre aux femmes et aux filles de revendiquer et d’obtenir le respect de leurs droits sexuels et reproductifs.

C’est la raison pourquoi laquelle Amnesty International Burkina Faso, en partenariat avec Marie Stopes International et l’Institut Olvido, a choisi d’organiser à l’occasion de la Journée internationale de la femme un « Café du monde » sur les discriminations fondées sur le genre et les droits sexuels et reproductifs à Koudougou et à Ouahigouya. Cette activité organisée dans les deux localités a réuni 85 femmes et jeunes filles, membres d’associations de femmes en milieu rural et des groupes et clubs d’Amnesty Burkina dans les universités et collèges. En décidant de réunir un tel groupe si composite, Amnesty Burkina et ses partenaires avait pour but de faire tomber le tabou qui entoure la sexualité entre parents et enfants, notamment entre les mères et leurs filles. Aux termes des deux rencontres, ponctuées par des discussions de groupes et des présentations, les participantes ont partagé leurs expériences et connaissances en la matière. Beaucoup d’anecdotes sont ressorties des échanges et ont contribué à éclairer sur les méthodes et stratégies de communication et d’éducation sur la sexualité et la reproduction qu’utilisent les communautés, mais aussi leurs limites. Répondant à certaines des préoccupations, Amnesty International Burkina et Marie Stopes International ont apporté également les informations sur les droits et les services en matière sexualité et la reproduction, tout en contribuant à sensibiliser les femmes et les jeunes filles sur les conséquences de la violation des droits sexuels et reproductifs. 

On retiendra de ces deux grandes rencontres, l’appel lancé par les jeunes filles quant à la nécessité pour les parents de s’impliquer davantage dans la lutte contre le tabou et l’éducation des enfants sur la sexualité et la reproduction, et les aveux émis par les femmes par rapport à leur incapacité à assurer comme il se doit, étant elles-mêmes victimes et sous informées… Sur ce plan, les deux organisations ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner les femmes et les jeunes filles, ainsi que leur communauté dans la promotion de l’information et l’éducation en matière de sexualité et de reproduction en vue de contribuer aux respects des droits humains au Burkina Faso. 

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