« Nous préférons avoir une jeunesse qui s’exprime, qui œuvre pour
la démocratie, plutôt qu’une jeunesse qui tient des kalachnikov… ». Cette
affirmation est d’Alioune TINE, Directeur régional d’Amnesty International pour
l’Afrique de l’ouest et du Centre, à propos de l’arrestation d’activistes
sénégalais et burkinabé en République Démocratique du Congo (RDC) lors de sa mission de travail et de plaidoyer
en faveur des droits humains au Burkina Faso du 16 au 21 mars 2015.
Au Burkina Faso, Alioune Tine a
rencontré les premières autorités politiques du Burkina Faso, notamment le
Président de la République, le Premier Ministre, le Président du Conseil
National de la Transition, le Président du Conseil Constitutionnel. Il a aussi
rencontré certains partis politiques, ainsi que les responsables
d’organisations de la société civile dont le Balai Citoyen, et les médias. Les
leaders coutumiers étaient aussi dans les visées d’Alioune, en témoigne sa
visite chez sa Majesté le Mogho Naaba, Empereur des mossis. Au menu de toutes
ces rencontres, il était question des recommandations d’Amnesty issues du
recours excessif à la force contre les manifestants en octobre-novembre 2015,
l’abolition de la peine de mort et le respect des droits sexuels et
reproductifs des femmes. En sus, d’autres questions d’actualité se sont parfois
invitées au cours des audiences, notamment l’arrestation des activistes en RDC,
les priorités d’Amnesty au niveau régional…
S’agissant des préoccupations d’Amnesty
International par rapport aux droits humains au Burkina Faso, Alioune Tine a
d’abord félicité les autorités de la transition, ainsi que tout le peuple
burkinabé pour les changements qui sont en train de s’opérer au Burkina Faso. En homme averti, Alioune Tine a rappelé
que l’expérience du Burkina Faso est inédite et intéresse tout le monde,
notamment l’Afrique. Pour cela, la transition n’a pas droit à l’échec, invitant
tous les burkinabé a œuvré pour la création des bases solides pour le renforcement
de la démocratie et du respect des droits humains dans le pays. Tout en se
félicitant également de l’écoute attentive des autorités et de leur engagement à
abolir la peine de mort et à renforcer le respect des droits sexuels et
reproductifs des femmes, le Directeur régional d’Amnesty
International pour l’Afrique de l’ouest et du Centre a
insisté sur la nécessité de régler les questions liées à l’impunité, gage pour garantir l’équité et la bonne justice dans le
pays des hommes intègres. En réponse à cet appel, les autorités de la
transition ont évoqué l’organisation des états généraux de la justice comme fondement
pour répondre aux exigences et demandes pressantes des burkinabé en matière de
justice.
Pour sa part, Alioune a précisé que son Organisation reste disponible et
engagée pour accompagner la transition burkinabé dans la création des bases
solides pour le renforcement de la démocratie et du respect des droits humains
au Burkina Faso.
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