mercredi 25 mars 2015

Mission de travail d’Alioune Tine au Burkina Faso : les autorités politiques de la transition interpellées sur plusieurs questions de droits humains

« Nous préférons avoir une jeunesse qui s’exprime, qui œuvre pour la démocratie, plutôt qu’une jeunesse qui tient des kalachnikov… ». Cette affirmation est d’Alioune TINE, Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du Centre, à propos de l’arrestation d’activistes sénégalais et burkinabé en République Démocratique du Congo (RDC)  lors de sa mission de travail et de plaidoyer en faveur des droits humains au Burkina Faso du 16 au 21 mars 2015.

Au Burkina Faso, Alioune Tine a rencontré les premières autorités politiques du Burkina Faso, notamment le Président de la République, le Premier Ministre, le Président du Conseil National de la Transition, le Président du Conseil Constitutionnel. Il a aussi rencontré certains partis politiques, ainsi que les responsables d’organisations de la société civile dont le Balai Citoyen, et les médias. Les leaders coutumiers étaient aussi dans les visées d’Alioune, en témoigne sa visite chez sa Majesté le Mogho Naaba, Empereur des mossis. Au menu de toutes ces rencontres, il était question des recommandations d’Amnesty issues du recours excessif à la force contre les manifestants en octobre-novembre 2015, l’abolition de la peine de mort et le respect des droits sexuels et reproductifs des femmes. En sus, d’autres questions d’actualité se sont parfois invitées au cours des audiences, notamment l’arrestation des activistes en RDC, les priorités d’Amnesty au niveau régional…

S’agissant des préoccupations d’Amnesty International par rapport aux droits humains au Burkina Faso, Alioune Tine a d’abord félicité les autorités de la transition, ainsi que tout le peuple burkinabé pour les changements qui sont en train de s’opérer au Burkina Faso. En homme averti, Alioune Tine a rappelé que l’expérience du Burkina Faso est inédite et intéresse tout le monde, notamment l’Afrique. Pour cela, la transition n’a pas droit à l’échec, invitant tous les burkinabé a œuvré pour la création des bases solides pour le renforcement de la démocratie et du respect des droits humains dans le pays. Tout en se félicitant également de l’écoute attentive des autorités et de leur engagement à abolir la peine de mort et à renforcer le respect des droits sexuels et reproductifs des femmes, le Directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique de l’ouest et du Centre a insisté sur la nécessité de régler les questions liées à l’impunité, gage pour  garantir l’équité et la bonne justice dans le pays des hommes intègres. En réponse à cet appel, les autorités de la transition ont évoqué l’organisation des états généraux de la justice comme fondement pour répondre aux exigences et demandes pressantes des burkinabé en matière de justice.

Pour sa part, Alioune a précisé que son Organisation reste disponible et engagée pour accompagner la transition burkinabé dans la création des bases solides pour le renforcement de la démocratie et du respect des droits humains au Burkina Faso.

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