Le jeudi 26 juillet dans le
village de Kouakoualé, à environ 45 kilomètres de ville de Bobo, Amnesty
International Burkina Faso a rencontré 16 leaders communautaires des villages
environnants en vue de discuter de la promotion du droit à la santé maternelle.
Cette activité vient renforcer celles déjà organisées dans la région et visait
l’implication des leaders communautaires dans la sensibilisation et le
plaidoyer pour la mise en œuvre du droit à la santé maternelle. Les 16
participants étaient soit des délégués de villages, des chefs de terre, des
chefs ethniques, des membres des comités villageois de développement ou
d'anciens fonctionnaires à la retraite mais très actifs au sein de leur
communauté.
La présentation du mouvement, de
la campagne contre la mortalité maternelle dans ses composantes plaidoyer et
sensibilisation a servi de méthode d'introduction aux débats sur les rôles et
les responsabilités de ces derniers dans la lutte contre la mortalité
maternelle au sein des communautés. Se fondant sur les insuffisances en matière
de mise en œuvre du droit à la sante maternelle au Burkina, notamment la méconnaissance
des facilités liées à la sante maternelle par les femmes et les populations, les
insuffisances en matière d'infrastructures de soins, les mauvais comportements
de certains agents de santé, les représentants d’Amnesty Burkina ont aussi
pointé du doigt toutes les causes possibles de mortalité maternelle liées au
statut social inférieur accordé aux femmes au Burkina Faso. En effet, s'il est
vrai que le droit à la sante maternelle qui a été bien expliqué nécessite une
revendication de leur part auprès des autorités, les leaders communautaires doivent
aussi accepter contribuer à mettre fin aux pratiques sociales et culturelles
qui minent la santé des femmes. Ainsi, de commun accord, ils ont promis de s’engager
eux aussi, dans la promotion de la
planification familiale, l'arrêt des mariages précoces et d'aider les femmes à
affronter les difficultés au niveau des centres de soins, dans la mesure où,
selon eux, l'excision n'est plus pratiquée dans leur village.
Preuve de cet engagement, des
pistes d'actions ont été dégagées par les leaders communautaires eux-mêmes en
vue de renforcer la sensibilisation des populations et le plaidoyer dans la
région.
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