Inscrite au premier rang des activités du projet « En finir avec la mortalité maternelle évitable… » avec Save the Children Canada, la sensibilisation sur les bonnes pratiques en matière de santé maternelle se veut aussi un cadre de communion avec les femmes en milieu rural sur la question. Sous ce concept, et avec l’appui de la responsable de l’association féminine « Cri du cœur pour la veuve et l’orphelin » basé dans la région du centre – nord, Save the Children Canada et Amnesty Burkina ont organisé une activité de sensibilisation des membres du groupement de femmes « Relwindé » du village de Yangdin. Le village de Yangdin est situé à 45 km de Kaya, le Chef lieu de la région du centre – nord du Burkina Faso.
Comme pour beaucoup de femmes en milieu rural, les femmes de Yangdin souffrent du manque d’informations sur leurs droits et sur l’accès aux soins de santé maternelle. C’est la raison pour laquelle, elles sont sorties nombreuses le samedi 20 novembre pour écouter et partager leurs expériences liées à la santé maternelle. Les chapitres abordés concernaient d’une part les causes de mortalité maternelle, notamment les retards, les consultations prénatales et d’autre part les droits sexuels et reproductifs, la planification familiale etc. Pour se donner la chance de créer et de maintenir une certaine dynamique locale de promotion de la santé maternelle avec les femmes du groupement « Relwindé », l’équipe de sensibilisation a rencontré préalablement le Chef du village de Yangdin. Celui-ci, visiblement intéressé par la question, a situé le contexte de la santé maternelle à travers des expériences de cas de complications liées à la grossesse et à l’accouchement dans le village. Yangdin n’ayant pas de Centre de Soins et de Promotion Sociale (CSPS), les femmes du village se rendent au village voisin situé à 3 km pour les consultations prénatales et les accouchements. Les routes ne sont pas bonnes et les choses deviennent plus compliquées s’il s’agit de référer la femme à Kaya pour sa prise en charge. Dans la même logique, l’accoucheuse traditionnelle du village, maintenant reconvertie dans un nouveau rôle d’appui-conseil et d’orientation des femmes enceintes vers les centres de soins a été rencontrée. Avec l’adhésion des femmes, plusieurs témoignages ont été recueillis et serviront certainement dans la poursuite de la campagne contre la mortalité maternelle au Burkina Faso.
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