Le 28 novembre 2010, à Pacific Hôtel de Ouagadougou, l’Université de Montréal en collaboration avec l’ONG Help et l’ONG Terre des Homme, lançait le rapport intitulé « L’exemption du paiement : un pas vers l’accès universel aux soins ». Ce rapport a été écrit sur la base d’expériences de projets pilotes menés par les deux (2) ONG dans plusieurs localités du Burkina Faso, à savoir Dori, Sebba, Séguénéga et Tougan. Grâce à ces projets pilotes, les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq (5) de ces localités bénéficient d’une prise en charge gratuite des soins de santé. Vu les effets positifs de ces expériences d’exemption de paiement, surtout la fréquentation des centres de soins par les femmes et l’accès sans entrave financière aux soins de santé maternelle, L’ONG Help, Terre des Hommes, Save the Children Canada, Médecins du Monde et Amnesty Burkina ont initié un programme commun de dissémination des résultats de recherche et de plaidoyer en faveur de l’accès universel aux soins de santé. Ce programme vise l’utilisation du cadre général de révision du Plan National de Développement sanitaire (PNDS) pour 2011 – 2020 et de celui de la campagne présidentielle de 2010, afin d’interpeller les autorités burkinabé en général, et les candidats à la présidentielle en particulier, sur la nécessité d’instituer la gratuité des soins de santé et permettre aux femmes d’accéder à leur droit à la santé maternelle au Burkina Faso. Cette demande vient à point nommé rappeler le Président du Faso par rapport à sa promesse de lever les barrières financières aux soins obstétricaux d’urgence et à la planification familiale du 12 février 2010. La vingtaine d’associations et d’ONG associées à cette demande félicitent également le gouvernement pour le processus entamé dans ce sens. Elles demandent par conséquent que les résultats contenus dans le rapport et basés sur les expériences d’exemption de paiement soient tenus compte dans une politique d’accès universel aux soins de santé et de mise en œuvre du droit à la santé maternelle auquelle l’Etat burkinabé est tenu au regard de ces obligations nationales et internationales.
Le programme de dissémination des résultats de recherche et plaidoyer a mis l’accent sur plusieurs activités. En sus de la conférence de presse de publication du rapport sur l’exemption de paiement au Burkina Faso, les ONG sus-mentionnées ont organisé des ateliers d’information et de formation sur les résultats de recherche et sur le droit à la santé maternelle, avec un accent particulier sur les droits sexuels et reproductifs à Dori et Ouagadougou. Une autre rencontre d’information et de formation a été organisée au profit des hommes et des femmes de médias dans le souci de leur impliquer dans le processus de dissémination des résultats de la recherche et dans l’interpellation des personnes engagées dans la campagne électorale de 2010 par rapport à la prise en compte de la question de l’accès universel aux soins de santé maternelle dans le débat politique. C’est à juste titre que l’Appel de la société civile du 17 novembre a été publié par la presse. Pour finir, le candidat Arba DIALLO a reçu une délégation composée des membres de Help et d’Amnesty Burkina pour discuter de la levée des barrières financières aux soins et la lutte contre la mortalité maternelle au Burkina Faso. C’était à Dori, le 24 novembre 2010.
Lire l'Appel sur la gratuité des soins : http://fasozine.com/index.php/societe/societe/4987-sante-maternelle-au-burkina-les-candidats-a-la-presidentielle-interpelles-par-des-associations
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